Max Jussmann

Dans cet extrait, Max Jussmann relate la libération d’Auch (Gers) et les combats à l’Isle-Jourdain au sein du Bataillon Georges. Il rend hommage à l’engagement des étrangers dans les combats de la Libération.

Max Jussmann est né à Paris le 15 juillet 1922 d’un père d’origine russo-polonais et d’une mère originaire de Lettonie, tous deux naturalisés français. Les parents sont commerçants. Enfant unique, Max fréquente le lycée Charlemagne à Paris. L’activité professionnelle des parents garantit un certain confort à la famille, toutefois brutalement remis en cause par la crise économiques des années 1930.

Au moment de la déclaration de guerre, le père de Max est mobilisé à la poudrerie de Bourges. La famille se reconstitue à Cannes, en zone italienne, après l’exode et la défaite française. Là, Max est inscrit en faculté de philosophie. En 1942, ne pouvant plus reculer devant les injonctions des autorités de Vichy qui le somment de rejoindre les chantiers de la Jeunesse, il se rapproche de la Résistance. Pourvu d’une fausse identité, il est envoyé en Corse où il passe six semaines dans un camp d’entraînement.

Il assure la rentrée scolaire de septembre 1943 en tant que professeur et surveillant à l’institution Montaigne, à Vence, au nord de Nice. Dénoncé par un élève, il doit s’enfuir et obtient une place de secrétaire général à la chambre de commerce du Gers après un entretien dans une Maison du prisonnier où il s’est inventé un parcours de prisonnier de guerre. Par le biais du président de la chambre, un résistant du mouvement des Francs-tireurs et partisans (FTP), Max effectue des activités de renseignement et de boîte aux lettres.

Il finit par rejoindre le maquis et participe à la libération d’Auch le 19 août 1944. Il s’engage ensuite dans les Force française de l’Intérieur (FFI) pour la durée de la guerre. Après avoir participé à l’occupation de l’Allemagne vaincue, il est démobilisé.

Après la guerre, il fait une licence d’espagnol qui lui permet d’être recruté par le lycée français de Montevideo. Il travaille ensuite une année à La Paz (Bolivie) avant de rentrer en France où il fera toute sa carrière dans le domaine de la chimie.

Max Jussmann s’est marié avec Marie Beauvillain, avec laquelle il a eu deux enfants.

L’interview a été réalisée à Fontenay-sous-Bois le 20 février 1998. L’interviewer était Laurent Aknin et le caméraman Philippe Auliac.

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